mercredi 13 janvier 2016

Pierre Boulez

D'après nombre d'articles de journaux, écrits à l'occasion de la mort de Pierre Boulez, il parait que ce dernier a fait entrer la musique classique française dans la modernité.

Pour le monde médiatique et intellectuel, la modernité c'est donc ça :




Quel monde merveilleux, plein de promesses et de beautés, de tendresses et de joies. C'est une modernité qui fait envie, n'est-ce pas ? On voudrait y passer sa vie.

Pour Francis Poulenc, quasi-contemporain de Boulez, la modernité c'était ça :


Ou encore :

Sur un texte de Jean Anouilh :

Les chemins qui vont à la mer ont gardé de notre passage
Des fleurs effeuillées et l’écho, sous leurs arbres, de nos deux rires clairs.
Hélas ! des jours de bonheur, radieuses joies envolées,
Je vais sans retrouver traces dans mon coeur.
Chemins de mon amour, je vous cherche toujours,
Chemins perdus vous n’êtes plus et vos échos sont sourds.
Chemins du désespoir, chemins du souvenir, chemins du premier jour
Divins chemins d’amour.

Si je dois l’oublier un jour, la vie effaçant toutes choses
Je veux qu’en mon coeur un souvenir repose plus fort que l’autre amour
Le souvenir du chemin où tremblante et toute éperdue
Un jour j’ai senti sur moi brûler tes mains.
Chemins de mon amour, je vous cherche toujours,
Chemins perdus vous n’étes plus et vos échos sont sourds.
Chemins du désespoir, chemins du souvenir, chemins du premier jour
Divins chemins d’amour.



Faut-il en dire plus sur le peu de considération que je portais à Boulez et à cette conception déconstructrice, négatrice de tout héritage, que devrait être la modernité ?