Aujourd'hui on ouvre les cadeaux le 24 au soir, rapide, tchac et tchac, merci-toi-aussi, et ça ne me fait plus trépigner d'impatience. Un iPod ou un beau livre, on dira ce qu'on voudra, ça ne vaut pas un bateau Playmobil au pied d'un sapin qui clignote, les voix de parents et le petit jour qui se lève derrière les nuages. Alors un de mes moments préférés maintenant, c'est ça. Emballer les cadeaux. Chercher les cadeaux, déjà. Ca devient parfois barbant, parce que j'ai établi comme principe fondateur d'éviter la solution de facilité (le DVD, que, sauf exception, tu ranges dans un coin une fois que tu l'as vu, et c'est fini), mais ce moment où tu t'arrêtes enfin sur le cadeau définitif, qui n'est pas forcément fantastique mais que tu tiens dans les mains, ce moment où tu sais qu'il va faire plaisir, que l'autre le lira ou le portera ou l'écoutera, et pour de vrai, pas pour te faire plaisir, c'est un grand moment. Du pur égoïsme qui ne dit pas son nom, sans doute, mais tant pis.
Le rituel de l'emballage ensuite, ça t'oblige à te concentrer sur ce que tu fais, et c'est l'équivalent de l'attente derrière la porte, au matin du 25. C'est du teasing, mais pour les autres. Un ruban ici, un sticker, des trucs qui pendouillent. Tu prends un moment juste pour ça, pour rendre joli quelque chose qui va disparaître en quelques secondes, en espérant que ça fera plaisir. Un moment dans ton coin, à t'appliquer comme quand t'étais gosse et qu'on te faisait découper des guirlandes en papier avec des ciseaux à bouts ronds. C'est là que tu prends le plus de plaisir, finalement. Tiens, j'ai fait ça pour toi. C'est pas rien.
(c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai jamais été fan du cadeau "argent", ça manque de message)
Bon. Enfin avec tout ça, j'ai l'impression que je commence sérieusement à devenir gâteux.
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