vendredi 2 janvier 2009

Bon débarras

Pas fâché de sortir enfin de cette grosse année de merde qu'a été 2008. Je me suis demandé si j'y arriverais vivant. Il y a un stade où tu te regardes passer dans un miroir ou une vitrine de magasin, et où tu te fais peur parce que tu ressembles plus à l'ombre ratatinée du Nosferatu de Murnau qu'à un type de presque 30 ans en bonne santé. La tête dans les épaules, le dos voûté, les yeux enfoncés dans un visage malade et mangé de barbe, mais surtout, ce malaise en face des autres, quand tu te dis qu'ils remarquent forcément. Qu'ils savent, qu'ils s'en rendent compte, qu'ils doivent se dire que tu fais peine à voir. Tu peux toujours essayer de feindre la bonne humeur, mais un sourire est aussi difficile que de soulever une énorme masse, et puis à quoi bon ? Tant pis. Tu te tasses un peu plus, tu marmonnes, de toutes façons la bataille est perdue.

Pour faire un peu de lumière dans ces jours gluants de boue noire, je me suis dit que c'était 2008. Rien n'a été bon dans cette année de misère. J'en ai passé huit mois sans voir aucun de mes amis sur Paris, profitant des week-ends pour me réfugier dans mon appartement comme si je cherchais une trève dans une vie sous les bombes, je ne sais pas ce que j'ai pu produire professionnellement, je n'en ai aucun souvenir, je n'y vois que des jours grisâtres et pleins d'angoisse, rien n'a avancé, je n'ai fait que subir, courber l'échine en espérant que ça passe.

Le plus désolant (il m'arrive de me faire la réflexion, comme si le merdier externe ne suffisait pas), c'est que dans l'absolu je ne suis pas un mec déprimant, qui se cache et rase les murs comme si on allait lui tomber dessus pour le massacrer. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ca remonte à avant 2008, mais tant pis. On va dire que c'était cette année de merde.

Poubelle. Dehors les détritus, merci, salut. Rideau.

Evidemment, comme les choses ne sont jamais aussi simples, la crapouasse de 2008 va bien réussir à déborder sur les premiers jours de 2009 (ça a déjà commencé, à vrai dire) mais putain, pas plus. Il va bien falloir que ça cesse.




D'autre part, j'ai décidé de dédoubler mes activités bloguesques. Je me suis rendu compte que je n'aimais pas trop mélanger sur un seul site des réflexions personnelles et des trucs plus généraux sur l'actualité par exemple. J'ouvre donc ce blog là, www.chestofwonders.com, qui accueillera un minimum d'intime, mais plus de réactions générales, de critiques et tout un tas d'autres billets certainement inutiles mais plaisants à rédiger.

La paix soit sur vos âmes, les enfants. Puisse l'année 2009 vous sourire.

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