dimanche 9 novembre 2008

Destinée

A la fac, j'avais fait lire à Julie le début d'un roman que j'écrivais. Un truc qui s'appelait Ni d'Eve ni d'Adam, et qui racontait l'histoire d'un homme qui se retrouve brusquement seul au monde, parce que son entourage ne le reconnait plus. Ca commençait en imitant de façon scandaleuse le style du Chameau sauvage de Jaenada, mais comme ça avait été écrit sur une durée d'au moins deux ans, ça évoluait pas mal, et je considère que c'est sur ce "texte" que j'ai véritablement appris à écrire. Mais bref. Je digresse déjà.

Deux ou trois jours après avoir donné le manuscrit à Julie, j'arrive un matin à la fac et quand Jean-Charles me dit bonjour, il ajoute en souriant : "alors, t'es écrivain ?" Croyant qu'il me parlait de Ni d'Eve ni d'Adam, je me contente de hausser les épaules en marmonnant boaf, et on passe à autre chose.

J'ai appris plus tard qu'en fait, son interrogation n'avait rien à voir avec mon manuscrit. Julie ne lui en avait même pas parlé. En fait c'était un autre étudiant de la promo qui lui avait glissé, la veille : "ton pote là, il est célèbre pour les livres qu'il écrit".

Ca alors, hein. Si c'est pas un signe, je m'y connais pas. Certes, on pourrait chipoter sur le fait que cette anecdote date de 5 ou 6 ans et que j'en suis toujours à gribouiller des incipit de nouvelles, mais ce serait mesquin.

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